L’édition numérique des revues scientifiques est apparue au début des années 90 et cela a entrainé de profondes modifications de l’accès des chercheurs et des étudiants à la documentation scientifique primaire.
De grandes maisons d’édition ont investi massivement: les chercheurs eux-mêmes, les bibliothèques, les responsables des revues, les institutions publiques se sont organisés pour acquérir les données. L’accès à de nouveaux publics, les formes de l’open access sont des enjeux majeurs (Enjeux du numériques, J-Y. Mérindol).
Cette révolution récente mais permanente en termes d’acteurs, d’usages, de services, de politiques n’est pas sans contradictions et sans problèmes qu’il faut comprendre et résoudre (Les clés pour comprendre, Catherine Thiolon).
Cela ne concerne pas seulement les chercheurs et les étudiants, mais toute la société avec des aspects similaires ou différenciés entre la presse et l’édition des ouvrages (bureau d’étude et prospective DILA, Yves d’Aviau du Terray) et la bibliographie sur le thème est déjà imposante. On voit ainsi une course aux services en cherchant des modèles économiques durables. Les outils de lecture, de consultations saisissent l’attention du public mais les problèmes de pérennité des contenus sont déjà bien présents comme ceux de détérioration de ceux-ci si l’on ne sait pas restructurer une information digitalisée avec la même qualité qu’à sa création (l’information digitale structurée). La région Rhône-Alpes avec l’ARDI et l’AUEG dans son rôle amont sont des acteurs désignés des “Technologies Numériques et Systèmes bienveillants” (François Payot), pour reprendre une définition européenne.