La situation du territoire (le Grand Y, ou le sillon alpin, ou la région) est particulièrement favorable du point de vue de l’énergie et ce, pour diverses raisons : les solutions énergétiques sont optimisées si l’on peut faire appel à des sources d’énergie différentes (hydraulique, solaire, géothermique, biomasse et nucléaire sont présentes et/ou possibles). Les coupler avec la variété géographique (vallées – montagnes) et d’urbanisation (villes – campagnes) offre de nombreuses variantes de solutions.
Par ailleurs, le territoire dispose d’un potentiel exceptionnel de recherche et d’un tissu d’entreprises dynamiques. Cela laisserait espérer un résultat exceptionnel du point de vue de l’énergie globale et en termes de développement durable (en tenant compte par exemple des puissances effectives produites en énergies renouvelables, des émissions de gaz à effet de serre par habitant, par produit, etc…). Certains échecs de tentatives de mutualisation des moyens, l’utilisation très relative des fonds d’investissement Energie… ne doivent pas empêcher un bilan de la réalité et une analyse de l’existant.
L’idée de lancer une réflexion sur un objectif ambitieux “Un territoire à énergie nulle” repose sur la nécessité de réunir tous les acteurs concernés du chercheur, élu, chef d’entreprise au citoyen en faisant appel à des expertises solides et sur celle de prendre du champ par rapport aux contraintes qui gèlent les initiatives (les plans d’urbanisme pour l’élu, les marchés existants, etc…). L’AUEG n’étant pas contrainte en ce sens, peut apporter un contexte et une démarche efficaces.
Les premières réflexions ont démontré combien pour un objectif “à énergie nulle”, le concept du territoire ne se limitait pas à celui d’une commune ou d’un canton et combien certains concepts bien ancrés volaient rapidement en éclat (celui de la zone industrielle par définition géographiquement localisée, remplacé par celui du réseau d’entreprises dans un plus large territoire diversifié par exemple). D’autres évidences apparaissent rapidement, outre se libérer des habitudes ancrées et des obligations réglementaires actuelles, les solutions proposées ne peuvent simplement s’appuyer sur des convictions philosophiques et politiques ou/et des réalités physiques ; elles doivent économiquement bénéficier à tous les acteurs.