Tiers-Lieux d’Activités Bilan de 10 ans


Bilan de 10 ans

La neutralité et la transversalité reconnues de l’Alliance ont permis de dégager quelques conclusions sur le thème des Tiers-lieux d’activités et de dresser une liste non exhaustive de questions à approfondir :

Conclusions

  • Le concept des Tiers-Lieux, connu depuis une trentaine d’années dans certains pays, n’était pas intégré en France il y a dix ans et devient maintenant « mode » en mélangeant d’ailleurs les concepts de télétravail, de co-working, d’espaces collaboratifs.
  • Les initiatives se multiplient aujourd’hui avec, à l’origine, des acteurs très différents et des structures de conseils qui apportent leurs compétences propres, parfois très spécifiques,
  • Dans cette dynamique quelque peu désordonnée, les Tiers Lieux « de centre-ville » semblent acquérir une viabilité qui suit parfois les lois du marché,
  • Le manque de réflexion et parfois de stratégie est évident, compte-tenu des enjeux, concernant les tiers-lieux ruraux et périphériques qui sont pourtant la clé d’une politique de développement cohérent d’un territoire,
  • L es divers microcosmes ne se concertent pas suffisamment et parfois pas du tout, ce qui entraine un gaspillage d’énergie et de moyens, donc l’absence de viabilité de projets pourtant nécessaires en tel ou tel lieu.

Cette synthèse est à la base des objectifs et stratégies définis par l’Alliance aujourd’hui notamment la démarche et le programme 2018.

Quelques questions intéressantes

  • Quelle démarche doit être suivie pour réussir la création d’un TLA et assurer sa viabilité ?
  • Comment utiliser les TLA dans une démarche globale d’innovation (centre-ville, périphérie urbaine, environnement rural et de montagne) ?
    Existe-t-il une typologie particulière pour les Tiers-Lieux d’Activités ruraux et des conditions spécifiques de viabilité ?
  • Comment construire et réussir un véritable réseau de Tiers-Lieux d’Activités ?
  • Quel est le coût de création d’un TLA ? Son modèle économique de fonctionnement ? Comment l’équilibre économique peut-il être atteint ?
  • Quelles compétences permettent le bon fonctionnement et le développement d’un TLA (au-delà des aspects techniques) ?
  • Quelles sont les « fonctions pétales », les fonctions en grappe, qui peuvent être développées avec et autour des fonctions minimales d’un TLA ?
  • Comment mesurer les effets des tiers-lieux sur le développement du territoire ? Quelles externalités positives (consommation locale, dynamique entrepreneuriale, innovation, …) ?
  • Quelle architecture, quels aménagements pour un TLA optimal ?
  • Comment corréler le lieu d’implantation d’un TLA et les solutions existantes pour les flux de mobilités ?
  • Tiers-lieux et saisonnalité : les tiers-lieux peuvent-ils jouer un rôle pour prolonger les séjours touristiques dans les territoires ? Et ainsi sécuriser le parcours de saisonniers ?
  • Quels sont les différents profils de co-workers (sans omettre aucune génération concernée : les personnes âgées…) ?
  • Existe-t-il un concept spécifique de « Tiers-Lieux Université-Entreprise » ?
  • Comment évaluer la volonté réelle des personnes morales (entreprises, organismes, universités, collectivités, …) de favoriser le télétravail des salariés et donc les potentialités d’implantation de TLA dans le territoire ?

La variété des questionnements illustre bien la complexité des thèmes que les Tiers Lieux impactent et la diversité des acteurs qui peuvent et souvent devraient être concernés.